Gouttes : ma méthode

Le temps toujours aussi pourri avec une pluie très abondante m’incite à la poursuite de mon travail sur les gouttes. Je vous propose une petite explication de ma pratique qui n’est nullement la plus académique et sans doute pas la plus efficace, mais qui conduit, cependant, à qulques résultats.

Dans ce domaine photographique, plusieurs points sont importants et le premier étant évidemment les gouttes elles-mêmes. La difficulté est de faire que les gouttes tombent toujours au même endroit, c’est à dire celui où vous avez fait la mise au point. Pour cela, la solution la plus pratique est l’utilisation d’une burette de laboratoire (merci à mes collègues pour le prêt). En plus de la maîtrise de la position des gouttes, la burette permet un réglage assez précis du débit et donc la fréquence de la production des gouttes.

Le réceptacle des gouttes est un autre point clé, car il va influer sur la forme de l’éclatement des gouttes. Les possibilités sont multiples : récipients remplis de liquides, plaque de verre lisse ou granuleuse, miroir,… Chacun peut exprimer sa créativité. De même, tout liquide est utilisable : eau, lait, sirop, etc.

Ne pas oublier le flash, qui permet de figer les gouttes et leurs « rebonds » ou  éclatements. Ajouter un fond, ce qui mettra mieux en évidence les gouttes. A ce niveau, tout est possible. Et il est même possible de faire apparaitre des reflets spécifiques dans la goutte.

Voici à quoi ressemble mon montage.

Photo_gouttes_materielJe précise que le truc bizarroïde sur le flash est une lightsphere de ma fabrication, qui permet une diffusion de la lumière du flash tant verticale qu’horizontale. Idéale pour le portrait, mais aussi la macro, elle évite les ombres disgracieuses du flash direct.

Concernant les réglages de la prise de vue, j’utilise mon objectif macro, j’ouvre entre f8 et f16 (pour avoir une profondeur de champ suffisante), pour une vitesse de 1/160 à 1/200 de seconde (pour figer le mouvement).

Votre appareil est sur son trépied, la burette remplie d’eau ou tout autre liquide, le fond qui va bien est en place… il n’y a plus qu’à régler le débit de la burette et appuyer sur le déclencheur (une télécommande est plus pratique), pour obtenir des images comme ci-dessous.

Canon 400D - f8 - 1/160 -   100 iso - 105 mm

Canon 400D – f8 – 1/160 – 100 iso – 105 mm

Photo_gouttes_fond_feu

Canon 400D – f10 – 1/200 – 100 iso – 105 mm

Photo_gouttes_fond_feu_2

Canon 400D – f10 – 1/200 – 100 iso – 105 mm

Alors évidemment, il y a beaucoup de déchets; 1 goutte captée sur 5 essais dans le meilleur des cas, mais souvent moins. Le tout est de faire peuvent de patience et d’observation.

Pour améliorer ses chances de réussite, la technologie peut être votre alliée. L’utilisation d’une barrière infrarouge pour détecter le passage de la goutte et déclencher la prise de vue, permettra la réussite à coup sur. Ajouter un temporisateur (de l’ordre du 10ème de seconde), et vous voilà équipé pour capter l’éclatement de gouttes à différents stades.

5 réflexions sur “Gouttes : ma méthode

  1. Merci pour le partage. L’investissement dans un flash cobra est peut être à prévoir. Mais bon c’est mort pour 2012. Papa Noël est déjà passé.
    Alors comme ça, on emprunte des burettes au boulot 😉

    • Pour ce qui est du flash cobra, je ne le regrette pas, c’est le jour et la nuit par rapport au pop up de l’appareil.
      En ce qui me concerne, j’ai sauté le pas pour un intervallomètre, merci Papa Noël !!
      Les burettes, c’est pour du travail à la maison 😀

  2. salut Fabrice,
    Je vois qu’on peut faire de superbes photos avec une burette : c’est interessant de voir que tu t’en sers chez toi à des fins détournées. Mais surtout n’hésites pas : viens nous rejoindre au labo de temps en temps, on te montrera d’autres utilisations …… plus studieuses!!!
    biz
    IsaC

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